Pallerin, Fred - Comme une odeur de muscles

Synopsis:
Une quatrième fuite des histoires du village pour en savoir mieux sur l'homme le plus fort du monde de Saint-Elie-de-Caxton : Esimésac Gélinas. Homme peu reconnu dans nos records contemporains, Esimésac appartint à la race des surhormonés musculaires, au même titre que ces Louis Cyr et autres Montferrances. Il fut un homme qui se démarqua par l'originalité de ses forçures, mais surtout par une modestie sincère qui le garda dans l'ombre. Il porta, à sa façon, le village sur son dos. A savoir jusqu'où il le transporta ? Les atlas finiront bien par le dire !
Depuis quelques années, Fred Pellerin vit pendu aux lèvres des habitants de Saint-Elie-de-Caxton pour y puiser les merveilles du patelin. Oreilles et yeux ouverts, il ose ensuite par la bouche rapporter les magies d'un quotidien rare. Ses spectacles roulent dans des kilométrages illimités, parsemant de caxtonneries tous ces " Saint-Racoin " du Québec, de France, de Belgique et de Suisse. Ses livres battent des pages, pas loin derrière, comme des témoins écrits de légendes surprenantes et de personnages incroyables.


Commentaire personnel:
Fred Pellerin est un conteur, écrivain, scénariste et chanteur Québécois qui n’a plus besoin de se prouver. Les contes qu’il nous transmet via ses spectacles sont toujours incroyables et merveilleux. Il partage ses souvenirs, il raconte les histoires fabuleuses de son petit village Saint-Élie de Caxton avec brio et passion.

La parlure Québécoise y prend bien sûr énormément de place dans le récit et ça donne tout un effet sur le style littéraire. Ce qui peut être un gros défaut pour les Européens qui peuvent avoir de la difficulté à bien comprendre le sens de certains mots devient ici – pour le Québécois que je suis – un énorme avantage d’immersion dans le conte. Qui plus est, le CD fournit avec le livre rend encore plus spécial le plongeons du lecteur dans l’histoire!

La parlure Québécoise est donc bien présente, au risque de décontenancer même le plus Québécois par moment. L’auteur s’en donne à cœur joie dans les jeux de mots qui foisonnent le récit. Certains mots – surtout des verbes – sont carrément modifiés ou même inventés, tout ça de façon subtil mais très recherché. C’est tellement magique, c’est tellement une immersion totale dans l’univers inventé par Fred Pellerin que malgré les accros littéraires on ne peut qu’être ébahis par cette imagination débordante!

Le style littéraire est spécial, bien sûr. Mais c’est justement ce qui rend le récit merveilleux. Mis à part la parlure, la phonétique y tient une place très importante dans le conte. Ça offre une certaine poésie qui est très recherché de la part de l’auteur et qui, franchement, a su rendre un bel effet durant la lecture.

Fred Pellerin possède plusieurs atouts pour charmer son public et il les utilise à bon escient. Son humour et ses rires sont contagieux. C’est fascinant, c’est impressionnant… c’est magique!