Raphaël53 loup garou
Messages : 173 Date d'inscription : 15/06/2012 Age : 47 Localisation : Laval (53)
| Sujet: Django Lun 16 Jan - 22:02 | |
| Sortie : 1966 Réalisation : Sergio Corbucci Avec : Franco Nero À la frontière entre les États-Unis et le Mexique se dresse un village qui doit subir les attaques de deux bandes : des bandits mexicains dirigés par le général Rodriguez et les soldats corrompus du major Jackson. C’est dans ce village que le mystérieux Django conduit une femme dont il vient de sauver la vie. Django voyage à pied et traîne un cercueil. Dès son arrivée, il tue des soldats au saloon et provoque Jackson… On le sait : Quentin Tarantino adore le cinéma bis et ne cesse de lui rendre hommage à travers ses films. Son Inglorious basterds est un hommage à Inglorious bastards (titre français : Une poignée de salopards), que j’aimerais beaucoup voir un jour, mais là n’est pas le sujet. Son Django unchained est un hommage à ce Django, auquel il voue un véritable culte. Sergio Corbucci a peut-être souffert du succès d’un autre Sergio (Leone), mais il mérite d’être redécouvert. D’accord, on sent sa paresse (qui était légendaire) dans pas mal de scènes. Mais ce monsieur était tout de même un sacré artisan : on voit bien que ce western ne bénéficie pas d’un gros budget. Peu lui importe : décomplexé (comme on savait l’être en cinéma bis), il se débrouille avec ses bouts de ficelle et nous gratifie d’un décor unique en son genre. Imaginez un village (on n’en voit qu’une ou deux rues) dont les chaussées sont de la gadoue… C’est dans ce lieu que vont s’affronter des personnages hauts en couleurs : Django, archétype du héros de western italien (laconique et énigmatique, marginal et tireur hors pair), qui ne transporte pas un cercueil par pure excentricité (comment en parler sans spolier ? Disons que la roulotte de King Schulze y fait écho… Enfin, c’est mon avis !), Jackson et Rodriguez, aussi sadiques l’un que l’autre (mais l’un est un monstre froid et l’autre est… typiquement latin), une petite armée coiffée de cagoules rouges (eh oui, maintenant, vous saurez pourquoi l’ami Quentin nous a gratifiés de ces imbéciles aux cagoules mal cousues)… Est-ce autour du magot du major Jackson ? Dans un tel film, il faut au héros beaucoup de charisme. Franco Nero en dégage beaucoup, grâce à ses yeux bleu acier. Quelques années plus tard, un acteur, également italien, parodiera ce personnage : un certain Terence Hill. Bon, d’accord, j’ai mentionné des défauts pour ce film. Mais ils font partie de son charme. Il assume son budget réduit sans complexe, et ça emporte l’adhésion. |
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