Un homme au bord du gouffre à la recherche d’un vieil ami disparu.
La dangereuse manie d’un maître chanteur à se faire trop d’ennemis pour son propre bien.
L’obsession d’un peintre misanthrope reproduisant la même toile, encore et encore.
Un neurochirurgien retraité fasciné par la cryptozoologie qui préfère vivre en marge de la société.
La légende d’un cavalier fantôme hantant depuis des siècles le pittoresque village de Val-Dormant.
Commentaire personnel :Un cavalier sans tête qui terrorise les habitants d’une petite ville depuis des siècles. Voilà une histoire qui m’a toujours fasciné. Et comment l’auteur réussirait-il à raconter cette histoire de façon moderne m’a tout de suite intéressé ! Mais Ô que je ne m’attendais pas du tout à ça ! J’ai été bien surpris !
Le récit raconte l’histoire de deux personnages principaux, Ichabod qui est disparu et Elliot qui le cherche. Ce dernier se rendra dans un petit village tranquille où les indices l’ont porté. Il se rendra compte en même temps que le lecteur que dans cet endroit les habitants semble louche. Quand il pose des questions, il se rend bien compte qu’ils cachent quelque chose. Il est cependant bien loin de se douter que l’horreur des légendes, bien qu’invraisemblables, peuvent cacher une grande part de vérité.
C’est tranquillement que Simon Rousseau nous partage son récit. Il nous entraine tout en douceur mais fermement dans les méandres de son imaginaire et nous pousse à toujours vouloir en savoir plus. Le texte passe d’un personnage à l’autre, ce qui force le lecteur à toujours lire un chapitre ou deux de plus que prévu. C’est efficace !
Le style d’écriture de Simon Rousseau n’a plus besoin de faire ses preuves. Après Peter Pan et La reine des Neiges, le voici avec un autre conte interdit qui force l’admiration. L’écriture est fluide et les idées de l’auteur, qui semblent un peu biscornues au début de roman, commencent à prendre racine dans la tête du lecteur. Et bientôt celui-ci se retrouve bien scotché sur son siège, ne pouvant tourner les pages qu’avec rapidité et avidité.
Cruel et plein d’hémoglobine, le récit est simple et pourtant complexe. Quelques scènes vulgaires et dégradantes parsèment le texte, et malgré tout à chaque fois notre répugnance envers tel ou tel personnage nous étonne. Au fur et à mesure qu’Elliot trouve des réponses, d’autres éléments viennent tout bousculer. Et chercher à tout prix à vouloir connaitre la vérité peut être très dangereux !
Il y a des secrets qu’il vaut mieux garder bien cachés… Dans ce petit coin de pays, certains habitants le savent. Ils l’acceptent et vivent avec. Mais pour d’autres, rester sans rien faire est inadmissible. Et pour cause, la finale après la finale est surprenante et bien trouvée ! L’auteur a réussi à ajouter un petit épilogue qui explique un peu, mais surtout qui laisse des traces…
Les Contes Interdits signés Simon Rousseau, c’est le gage d’une lecture qui s’annonce cruelle et addictive. La légende de Sleepy Hollow ne fait pas exception !
Ven 4 Aoû - 18:44
