Il devait trois heures du matin, quand une ombre lumineuse passa à travers les interstices des volets pour balayer le plafond de la chambre à coucher. Nadège ne dormait pas vraiment et chose bizarre, elle espérait que son mari rentrerait bientôt. Elle avait hâte de commencer la partie. La lumière allait être accompagné, comme elle le sait si bien, du bruit des roues sur le gravier de l’allée.
“Le voilà.” dit-elle.
Toutefois elle s’étonna de plusieurs choses. La lumière au plafond était plus blanche que d’habitude, plus agressive et plus rassurante à la fois. Le bruit des roues sur les cailloux lui aussi était différent. Quelque chose d’étrange se passait. Une euphorie l’envahi comme si une nouvelle effroyable allait lui tombé dessus. Elle se leva d’un bond, maudissant une nouvelle fois sa distraction qui lui envoyait en signe de rappel une douleur intérieure, et alla regarder à travers les fentes des volets métalliques. Malgré que la chambre était plongée dans l’obscurité, elle ne réussi pas voir qui était garé dans la cour. Nadège distinguait deux ombres qui s’avançaient vers la porte d’entrée. Une grande et une petite. Bien qu’elle n’osait pas ouvrir la fenêtre de peur de se faire entendre, Nadège percevait le bruit du moteur de la voiture aux phares incroyablement puissant.
-C’est Jérôme et quelqu’un. Il a dû avoir un soucis de voiture.
La partie commence déjà sur un imprévu. Au moins en présence d’un ami, il fera son gentil. Raison de plus pour faire sa malade. Devant témoins cela sera plus crédible.
Nadège pu apercevoir que la plus petite des ombres avait une démarche féminine. Aucune jalousie ne l’envahi. Au contraire, si c’était une femme, elle comptait bien jouer sur la solidarité féminine.
On toqua à la porte avec force.
C’était pas Jérôme.
Tout en mettant sa robe de chambre, elle se rappelait qu’une situation similaire était arrivée à sa collègue. Il ne s’agissait pas de gendarmes venant annoncer la perte de son enfant dans un accident de voiture ou bien du mari ivre mort raccompagné par un de ses potes, mais des agriculteurs voisins dont les vaches avaient trouvé un moyen de sortir du champ et décider de faire du tourisme nocturne sur les routes voisines. “En Creuse, vacances heureuses dit la publicité”. La collègue sous somnifères, s’était retrouver avec un taureau de 600 kilos dans son jardin à deux heures matin tandis que deux paysans passablement agacés tentaient de contenir la bête et de la faire rentrer dans une remorque à bestiaux.
On retoqua. Nadège voulant éviter que son fils soit réveiller par cette agitation , alluma le séjour pour indiquer sa présence. Elle passa la main dans ses longs cheveux blonds pour les remettent en ordre. Finalement elle se ravisa et s’ébouriffa les cheveux. Elle était censé être malade. Nadège ouvrit.
Devant elle se tenait un homme à la taille mince aux yeux en amandes. La première chose que regardait Nadège chez les gens était leurs mains. Les mains de l’homme étaient agréables à voir et malgré la faible lumière de l’entrée Nadège pu remarquer qu’elles étaient très propres et peut-être même manucurées. C’était pas un paysan. La femme qui l’accompagnait regardait autour d’elle scannant chaque détail de la propriété. C’est elle qui parla la première. La femme au visage anguleux arborait une longue cicatrice partant de la commissure de l’œil gauche pour descendre jusqu’au milieu de la joue. Ses lèvres charnues s’ouvrit pour laisser apparaitre une rangée de dents blanches qui dans leur parfait alignement faisait ressortir deux canines pointues et terriblement sexy. Nadège sans comprendre pourquoi fut instantanément happé par le charme de l’inconnue. Les dires de Miss cicatrice étaient lointains et sans importances à ce moment précis. Un picotement rappela à Nadège qu’elle ne portait pas de culotte sous son peignoir. Elle ressenti une incroyable et brève pulsion. Sensation qu’elle n’avait plus eux depuis bien longtemps. Elle n’écoutait pas vraiment ce que lui dit la femme, elle préférait se concentrer sur la goutte humide qui perlait depuis son entrejambe pour finir de couler doucement le long de sa cuisse.
Nadège dans le doute fit répéter son interlocutrice. Ne sachant plus par ailleurs si elle lui avait parler ou non. Elle fixa l’accoutrement des deux individus pour comprendre immédiatement qui ils étaient.
-Madame Fabian ? demanda Miss cicatrice.
Nadège répondit oui avec les yeux.
Nous sommes de la gendarmerie d’ Evaux-les-bains. Êtes-vous bien l’épouse de Monsieur Jérôme Fabian ?
Dim 25 Fév - 12:16
