Bienvenue à Hoxford

Ray Delgado a de nombreuses personnalités, toutes plus déjantées les unes que les autres. Il ne pouvait en être autrement : enfant violé, militaire traumatisé… En prison, il massacre son compagnon de cellule. Ce qui lui vaut d’être transféré avec d’autres criminels jugés irrécupérables (un nécrophile, un pédophile, un cannibale…) vers Hoxford, une nouvelle prison gérée par une société russe. Quand on entre à Hoxford, on n’en ressort plus jamais… Il faut dire que les loups-garous qui la gardent ont un appétit particulièrement féroce ! Entre Ray, ces «braves» psychopathes et ces monstres sauvages, qui va trouver son maître ? Et est-ce que tous n’auraient pas par hasard la proie idéale en la personne de la psychologue de Ray, qui s’est retrouvée enfermée après avoir demandé en vain de pouvoir continuer à suivre son patient ?

Autant être clair tout de suite : cette BD s’adresse à un public VRAIMENT averti. C’est bien gore, c’est bien sadique ! Et ça commence dès les premières pages : deux pour l’enfance de Ray Delgado, deux pour son passé dans l’armée… Si vous avez la nausée à ce stade, n’essayez pas de vous accrocher : la suite est dans la même veine ! Il y a de l’humour, mais très noir. Le graphisme sert à merveille cette histoire délicieusement trash : les traits un peu enfantins et les tons rougeâtres, bleuâtres, sombres et crasseux donnent un contraste qui ne met pas franchement à l’aise !
L’histoire démarre vite. Ray est campé en très peu de pages, ses «copains» sont présentés à l’aide de vignettes très concises. Un exemple avec le cannibale (surnommé La Graille) :

Citation :

12 meurtres (connus)

Trois fois rien ? Juste assez pour que l’imagination fasse avec !
Donc, si le gore ne vous fait pas peur, vous pouvez tenter. Cœur bien accroché obligatoire !

À noter que dans sa préface, Ben Templesmith (célèbre pour une autre BD : Trente jours de nuit) raconte qu’il n’aime pas les loups-garous. Lorsqu’un éditeur de comics lui a demandé d’écrire une BD sur ce thème, il n’était pas chaud du tout. Mais peu après, il a vu un documentaire sur une prison pour détenus particulièrement dangereux… et ça a été un déclic !

J'aime bien la littérature trash donc je note