Stephen King
Le fléau
Synopsis :Il a suffit que l'ordinateur d'un laboratoire ultra-secret de l'armée américaine fasse une erreur d'une nanoseconde pour que la chaine de mort se mette en marche. Le Fléau, inexorablement, transforme un bel été en cauchemar. Avec un taux de contamination de 99.4 %.
Dans ce monde d'apocalypse émerge alors une poignée de survivants hallucinés qui ne se connaissent pas mais veulent rejoindre celle que, dans leurs rêves, ils appellent Mère Abigaël : une vieille noire de cent-huit ans dont dépend leur salut commun.
Mais ils savent aussi que sur cette terre dévastée rôde l'homme sans visage, l'Homme Noir aux étranges pouvoirs, Randall Flagg. L'incarnation des fantasmes les plus diaboliques, destinée à régner sur ce monde nouveau. C'est la fin des temps, et le dernier combat entre le Bien et le Mal peut commencer.
Commentaire :C’est toute une histoire que nous raconte le King dans ce roman. Et elle commence sans détour avec ce que la plupart pense être une simple épidémie de grippe, mais qui au final se traduira par la mort de presque toute la population mondiale. On peut le dire, ça commence fort ! C’est surprenant avec quelle rapidité on tourne les pages en début de roman tellement le style est poignant.
Bien sûr, comme pour pratiquement tous les romans de Stephen King, certains passages peuvent sembler trainer en longueur, voir même être carrément inutiles à l’histoire. Mais c’est là tout le génie de l’auteur car ces passages ne sont jamais inutiles – et nous nous en rendons compte bien assez vite en avançant dans l’histoire – mais surtout, ces passages ne semblent jamais être trop longs pour le lecteur. Pour écrire une histoire aussi complexe, avec autant de pages, il est certain que quelques passages semblent plus longuets que d’autres. Mais le King réussit toujours à nous surprendre au détour d’un chapitre et c’est ce qui donne la force de son roman.
Stephen King démontre encore une fois son génie en écrivant une telle histoire. Son style parfaitement bien travaillé réussit à rendre tout à fait réel ce qu’il nous décrit, de par la force de ses descriptions principalement. Chaque petit détail qu’il nous transmet ne fait que rendre le tout encore plus réaliste et… effrayant.
Ces descriptions aussi détaillées se retrouvent aussi chez les personnages. L’auteur prend le temps de nous les faire connaitre, nous aidant ainsi à les aimer et à s’attacher à eux avec une aisance surprenante. Nous savons pratiquement tout d’eux ; leur passé, leur forces et leur faiblisses, mais surtout leur réaction face à une catastrophe aussi grande que celle qu’ils vivent. Je me suis attaché tellement facilement à ces personnages qu’en refermant le livre pour la dernière fois je savais qu’ils me manqueraient.
Si le nombre de pages ne vous effraie pas, lancer vous. Parce que ce roman mérite pleinement qu’on s’y attarde. L’histoire qu’il contient est vraiment incroyable et certains passages démontrent très bien que l’homme doit inévitablement se poser des questions sur ses façons de faire. Ce roman a été écrit il y a plusieurs années. Mais il aurait tout aussi bien pu être écrit l’année dernière puisque le récit qui y est décrit est encore – et probablement pour toujours – d’actualité.