Sortie : 2019
Réalisé par : Peter Farelly
Avec : Viggo Mortensen, Mahershala Ali
En 1962, le Copacabana ferme pendant plusieurs mois de travaux, mettant au chômage ses videurs. Parmi eux, Tony Lip répond à une annonce d'un certain docteur Don Shirley. Des surprises de taille l'attendent : Don Shirley est docteur en philosophie et non pas en médecine, pianiste international, richissime et... noir. Don a besoin d'un chauffeur et valet le temps d'une tournée dans le sud profond des États-Unis. Entre le videur brut de décoffrage et l'artiste cultivé, la cohabitation promet d'être difficile !
C'est au travail que j'ai eu vent de ce film : mon responsable l'avait vu et avait beaucoup aimé. Lorsqu'il est repassé à la télévision, j'ai donc eu la curiosité de le voir.
Et je ne regrette pas !
Bon, c'est vrai, le cinéma ne manque plus d'histoires de cohabitation difficile. Chaque fois, l'amitié qui en découle en est devenue prévisible. Celle-ci (qui s'inspire d'une histoire vraie) a ceci d'original qu'elle confronte deux formes d'intolérance : Tony est raciste (moins que beaucoup de ses proches, mais déjà... pas mal dans le genre) et Don a des manières condescendantes.
Côté réalisation, Peter Farelly est, avec son frère, l'auteur de comédies "un peu grasses". Ici, il ne montre aucune outrance. Il sait que l'histoire qu'il filme s'inspire d'une histoire vraie et que son sujet doit être traité sérieusement. Difficile de croire qu'il a co-réalisé une comédie comme
L'amour extra-large (qui m'a fait rire, je le précise) ! Un aussi grand écart est, je pense, une preuve de talent.
Un autre fait le grand écart : Viggo Mortensen. Célèbre pour avoir incarné Aragorn, il fait tellement oublier ce personnage qu'on a du mal à le reconnaître ! Le port altier fait place à un peu de ventre et des marcels, les manières royales deviennent bien rustiques ! Quand Mahershala Ali lui donne la réplique, le contraste est remarquable !
Un film à découvrir ou redécouvrir !