Sortie : 2016
Réalisateur : Justin Kurzel
Avec : Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons…
D’après le jeu vidéo du même titre.
En 1986, Callum Lynch découvre sa mère… assassinée par son père ! Et son père lui ordonne de fuir alors que des hommes armés entourent la maison de la famille.
En 2016, il est exécuté par injection au Texas pour un homicide. Mais… il se réveille dans un étrange centre ! Une machine appelée Animus le projette dans la mémoire de son ancêtre, membre de la Confrérie des Assassins, des guerriers qui protègent la Pomme d’Eden… Car ce centre entend bien retrouver cette Pomme d’Eden et prétend qu’elle constitue le moyen d’éradiquer la violence dans le monde… Ses buts sont-ils si louables ?
Quand le cinéma s’inspire du jeu vidéo, les résultats sont extrêmement inégaux. Si en haut de ce très hétérogène panier, on trouve des Silent Hill et des Final fantasy, en bas, on trouve des Street fighter (rigolo tellement il est mauvais, reconnaissons-lui au moins ça).
Celui-ci est… en haut du panier ! Il suit les codes du jeu vidéo, c’est vrai : un objet à retrouver, des étapes qui trahissent les niveaux… Mais il est vraiment spectaculaire ! Les scènes dans l’Animus sont à couper le souffle. La réalisation sait nous immerger dans les scènes les plus épiques. L’action ne se veut nullement réaliste : les combats et les acrobaties sont bien trop balèzes pour un humain. Tout comme dans le jeu, il me semble. Et tout comme dans le jeu, mieux vaut ne pas se soucier de la vraisemblance historique. Mais le scénario est plus riche qu’il n’y paraît au premier abord : Callum va avoir des surprises quant à son passé, ces Assassins, du fait de leur «credo», ont pas mal d’ambiguïté… J’ai senti un certain engagement (en faveur de valeurs dans lesquelles je me retrouve) : l’exécution de Callum insiste beaucoup sur sa peur, par exemple. Je crois savoir que les épisodes du jeu vidéo se passent pendant des révolutions ou des révoltes : faut-il y voir un engagement ? Les spécialistes du jeu répondront mieux que moi…
Jusque là connu avant tout pour son interprétation du jeune Magneto, Michael Fassbender révèle, dans le rôle d’un héros ambigu (il est bel et bien coupable d’un meurtre, bien qu’il l’estime juste, mais cette démarche n’est pas très louable…), une certaine présence. Et il est loin d’être mauvais quand il faut faire le coup de poing ! Marion Cotillard, relookée pour son rôle, n’est pas facile à reconnaître… Nous avons le plaisir de retrouver la trop rare Charlotte Rampling, et ça fait du bien de voir Jeremy Irons recommencer à faire attention à sa carrière (ce monsieur filait un mauvais coton dans ce domaine).
Un excellent divertissement, dans lequel il faut accepter (comme lorsqu’on joue devant une console) de laisser de côté la vraisemblance pour apprécier une action spectaculaire. Le jeu vidéo peut tout à fait donner naissance à de bons films.